Kakadu - Traversée Nord-Sud -Partie 2

Il y a 2 parcs nationaux dans la région de Darwin. Nous avons le temps de ne faire que Kakadu qui est le principal et le plus grand. On va y rester 3 jours et 2 nuits.

Kakadu est un territoire aborigène, classé sur la liste du patrimoine mondial de L'Unesco à la fois comme « paysage naturel » et « paysage culturel » grâce à ses paysages magnifiques et ses peintures rupestres.

La première chose que l'on remarque sur la route vers le parc et dans le parc, ce sont les termitières géantes: tellement grandes et nombreuses qu'on a du mal à s'imaginer que ça puisse vraiment être ça!

       

Sur la route qui monte vers Ubir, on s'est arrêtés à Mamukala pour voir les oiseaux. Cependant, nous n'étions pas dans la bonne saison donc on en a vus seulement quelques uns, là où pendant la saison humide, ils se rassemblent par milliers.

Première nuit à Ubir dans le van au Merl Campground. On a râté de peu le coucher du soleil. Ce sera un peu le thème des vacances cela dit: on arrivera toujours un tout petit peu en retard. Cependant, on traverse un continent en 10 jours!!!

Il y a tellement de moustiques dans ce terrain à peine aménagé que je ne sors pas de notre van tout bien organisé qui fait salon/cuisine/chambre à coucher! Première nuit dans la nature!

Le lendemain, lever tôt pour grimper le roc d'Ubir et profiter de la vue extraordinaire sur la plaine:

   

Les photos ne rendent pas justice aux couleurs du paysage. Ce site n'est pas accessible en saison humide puisqu'il est inondé.

Le site est truffé de peintures aborigènes. Les rangers expliquent aux visiteurs la signification des dessins.

   

Nous sommes très impressionnés par les peintures et l'histoire qu'elles véhiculent. Ici, la culture aborigène est étudiée, respectée, admirée. Les rangers parlent certains dialectes aborigènes et tous ont une profonde considération pour les aborigènes. Ce n'est pas le cas dans les endroits que nous avons visité jusqu'alors où des centaines de fois on nous a répété que les aborigènes n'étaient que des ivrognes. Ici on nous explique qu'il faut les encadrer parce que pendant des générations, c'était "la famine ou le festin" c'est à dire que quand un chasseur rapportait un gibier, il fallait le manger tout de suite parce c'était impossible de le conserver. Ensuite, il pouvait se passer des jours entiers avant que de la nourriture se présente à nouveau. On doit bien être conscient que le 1er blanc que les aborigènes ont vu, c'était il y a 200 ans. 

Regarder ces peintures et les temoignage des générations anciennes est opportunité de comprendre la communauté aborigène qu'on ne cotoie pas du tout à Sydney, hormis dans les galeries d'art.

On apprend aussi que Kakadu détient dans son sol près de 10% des réserves d'Uranium de la planète mais nous sommes en territoire aborigène et les communautés ont refusé l'exploitation du sol. Les habitants de Kakadu "ressentaient" la présence d'une substance nocive pour eux et dans les endroits où la concentration est la plus forte, on se rend compte que les peuples ne restaient pas ou évitaient de passer.

Après Ubir, nous reprenons la route pour aller déjeuner à Jabiru, qui est la "ville" de Kakadu. Barbeque publique ici aussi!

Ensuite nous reprenons la route vers Nourlangie où une grande balade nous fait découvrir encore d'autres peintures et un abri où l'on ressent bien qu'il y a quelques années à peine, des familles se retrouvaient.

D'autres peintures nous racontent des histoires aborigènes et notamment le système de mixité entre les communautés, obligatoire pour maintenir une variété génétique. Le ranger nous explique ce système qui sépare les types de peau, les caractéristiques de la mère et celle du père, nécessaire pour éviter la consanguinuité.

Nous passons la nuit à Gagudju dans un complexe hyper bien fait, avec une piscine dans laquelle on fera un saut le lendemain matin. Impossible de faire la balade sur l'eau pour voir les crocodiles... dommage.

Les crocodiles sont partout dans le parc donc il faut être vigilant.

    

Il y a 2 types de crocos: d'eau douce qui ne sont pas vraiment dangeureux, et d'eau de mer qui mangent les animaux et donc peuvent attaquer les hommes. Comme indiqué sur le panneau, à Kakadu, on ne peux pas se baigner.

Déjeuner avec vue sur la plaine...

       

Nous descendons vers le Sud du parc et décidons d'aller à Gunlom. La route est "recommandée pour les 4X4" mais pas interdite aux autres véhicules donc on se lance. Après 1h30 à 20 à l'heure, on arrive enfin. Et contents d'être arrivés!!

C'est juste magnifique...

C'est une cascade qui tombe dans un bassin d'eau avec du sable blanc. L'eau est cristalline. Tellement que Will ne résiste pas et plonge. Il remonte très très vite cela dit parce qu'il y a un crocodile freshwater dedans. A priori pas de danger, sauf si on vient directement l'embêter, mais quand même...

Ensuite on a pu monter en haut de la cascade où il y a des piscines naturelles:

Ensuite, l'eau tombe en cascade.

Curieuse impression d'être sur le toit du monde.

Mieux vaut ne pas glisser...

Je ne me suis pas baignée (pourtant après la montée de la falaise en mode rapide parce qu'en retard, c'était tentant!). Tout le monde se baignait mais je n'ai toujours pas ma réponse au mystère du "bah non il n'y a pas de crocos en haut de la cascade". Mais il y a des poissons...

Nous repartons sur la route infernale au coucher du soleil.

On apprendra plus tard en épluchant notre contrat de location qu'il était strictement interdit de prendre cette route... Ca en valait sacrément la peine quand même!

Le soleil se couche sur la route et sur Kakadu pour nous. Je mets cette photo parce qu'elle est représentative de nos soirées où, étant toujours en décalage d'une heure, on a râté quasiment tous nos couchers de soleil, qui sont quand même extraordinaires mais qu'on a vus dans la voiture pour l'essentiel!